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Interview exclusive

Revivez une saison de championnat de France de motocross 30 ans plus tard !

Saison : Championnat de France 250 inter 1983, partie 2
Plongeons nous donc, et avec entrain, dans une ère bien différente de celle que nous vivons aujourd’hui, tant en France qu’en GP.

En quoi cette époque différait-elle de la notre ?

Commencez par imaginer un paysage crossiste où le supercross n’existe qu’au travers des très rares compte rendus de nos amis de MV et MR. Le Sx est une discipline strictement US, si l’on excepte les quelques tentatives européenne, telles que les épreuves de Rouen (80 et 81 au parc expos avec des whoops de 3 mètres de haut), Gênes (premier indoor avec quelques mercenaires US) et Amsterdam (ou il y a un beau plateau mais où la 500 2 temps demeure l’arme favorite des compétiteurs !!!). Le POPB n’éxiste que dans les plans délirants d’audacieux architectes…

La saison débute typiquement au mois de mars si l’on excepte Le Touquet et quelques cross hivernaux en Belgique. Les championnats sont terminés à la mi-septembre, le super championnat, récemment mis sur pied, qui regroupe le top ten des 3 catégories inters plus les meilleurs juniors et senior (on vous expliquera…) prolonge un peu la saison qui s’achève bien souvent par le cross inter de Thiberville début octobre. Pendant 5 mois, pour les passionnés de cross, on a rien, nada, niente, à se mettre sous la dent, si ce n’est les transferts ou encore un reportage sur le superbiker de Carlsbad. Comme en plus on n’a pas le câble et pas non plus de magnétoscopes, on peut allègrement se brosser pour revisionner la saison en famille lors des longues soirées d’hiver (sauf si on a du super 8 et encore eut-il eu fallut prendre les images soi-même).

Bref pendant cet interminable inter saison, on a plus qu’àregarder les jeux de 20 heures et Starky et Hutch pour tromper l’ennui. En outre l’effet de serre n’est pas encore très efficace et on se caille les miches encore facilement durant cette période de l’année.

Et pendant ce temps la les Californiens continuent de rouler sous le soleil du grand Satan Américain, développent leur technique si particulière et qui sied à la pratique du cross en stade (ainsi qu’on le dénommait alors) et opèrent une mutation qui, à l’image de celle des mammifères en marge du règne des dinosaures, finira par les porter au sommet de la hiérarchie du Mx mondial… Bon comprenons nous bien, c’est une analogie. Les mammifères n’ont pas détrôné les dinosaures du sommet de la hiérarchie Mx (quoique, techniquement si). Je dis juste que c’est un peu à l’image de... enfin bref, lisez Darwin et vous comprendrez ce que je veux dire.