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Interview exclusive

Gilbert Brassine double la mise en 500cc !

Les Championnats de France 1951

C’est par un temps gris, puis pluvieux, que ce sont déroulés les dernières épreuves comptant pour le Championnat de France de motocross. Le Racing Moto-Club à qui revenait l’organisation était en droit d’attendre un succès plus complet. Le public, assez dense au début de la manifestation, se retira à mesure que les averses redoublaient, et seuls les fanatiques demeurèrent stoïquement.

Le tracé du circuit comportait des dénivellations peu importantes mais très sèches, ainsi que des séries de bosses qui demandent aux pilotes un contrôle excellent de la machine. Ce circuit ne permettait pas de grandes vitesses et nous avons chronométrés Moury en 3’ par exemple, ce qui donne 30 km/h. Même reproche qu’à la majeure partie des terrains de cross, l’étroitesse du circuit, sauf dans la ligne droite qui passe devant le chronométrage.

La défection de nombreux pilotes qualifiés pour les championnats enleva de l’intérêt aux diverses épreuves et il est réellement navrant de constater l’attitude de certains, dont la sportivité peut être mise en doute.

Les deux manches 250 mettaient aux prises deux vieux rivaux, Moury et Klym.

La situation assez confuse du championnat de la catégorie ne permettait pas de savoir quelles étaient exactement les places des deux protagonistes. Aussi l’un comme l’autre s’employèrent-ils à fond, et lâchèrent-ils rapidement le restant du lot, parmi lesquels nous avons remarqué Bénard et Juigné. A chaque fois Moury prit un excellent départ, mena la course à sa guise, semble-t-il, puis se fit sauter dans la 1ère manche, 2 tours avant la fin et dans la 2nde série, au dernier tour.

Dans le 1ère manche, une motte de terre fit sauter sa vitesse, le moteur monta en régime et le temps qu’il ait retrouvé un nombre de tours normal pour enclencher la 1ère, Moury se fit passer par Klym. La 2nde fois, la cause nous est inconnue, mais de toute façon félicitons la belle tenue du jeune Klym. Signalons que Moury montait une Puch Sport à deux carburateurs.

En 350, supériorité écrasante de Melioli qui n’eut pas d’adversaire à sa taille. Regrettons l’absence de Godey, qui aurait certainement animé les débats. En effet Godey s’était inscrit à la course de Valentigney initialement prévue le 16 septembre, mais a été décalée au 23, soit le même jour que la finale de Créteil ! Godey s’apercevant de son erreur, demande au club d’annuler son engagement, mais ne peut s’inscrire à Créteil car il est engagé à Valentigney. La réponse tarde. La fédération est prévenue et tente de concilier les 2 clubs. Finalement Godey ne put se rendre à Créteil…

En 500, Verrechia aurait du faire cavalier seul. Enlevant la 1ère manche brillamment, il cala dans la 2nde et son moteur refusa tout service. Dans la 3ème et dernière, alors qu’il était en tête, il chuta et ne put finir que 4ème. Finalement la victoire revint à Lefèvre, qui plus régulier se classa successivement 3ème, 3ème et 1er/ Le 2nd au classement général est Blat qui montait une Gold Star.

Ainsi les Championnats de France de motocross ont pris fin. Un règlement clair au départ, mais trop remanié en cours de saison, empêcha de savoir exactement la position de chacun. Des épreuves annulées, des contestations, des litiges, autant de noirs que nous aimerions voir éliminés, si l’on veut que le motocross continue à être pris au sérieux et ne soit pas relégué au simple numéro de casse-cou.

Voici les classements généraux par catégorie :

Catégorie 250

1) Klym.Re (NSU)

2) Moury.R (Puch)

3) Benard.M

Catégorie 350

1) Melioli.J (Royal Enfield)

2) Godey.P (BSA GS)

Catégorie 500

1) Brassine.G (FN)

2) Verrechia.M

Moto Revue n°1053 / CR

Nb : nous n’avons pas les classements complets car les résultats de toutes les épreuves ne sont pas disponibles.