C’est par un
temps gris, puis pluvieux, que ce sont déroulés les dernières épreuves comptant
pour le Championnat de France de motocross. Le Racing Moto-Club à qui revenait
l’organisation était en droit d’attendre un succès plus complet. Le public,
assez dense au début de la manifestation, se retira à mesure que les averses
redoublaient, et seuls les fanatiques demeurèrent stoïquement.
Le tracé du
circuit comportait des dénivellations peu importantes mais très sèches, ainsi
que des séries de bosses qui demandent aux pilotes un contrôle excellent de la
machine. Ce circuit ne permettait pas de grandes vitesses et nous avons
chronométrés Moury en 3’ par exemple, ce qui donne 30 km/h. Même reproche qu’à
la majeure partie des terrains de cross, l’étroitesse du circuit, sauf dans la
ligne droite qui passe devant le chronométrage.
La défection
de nombreux pilotes qualifiés pour les championnats enleva de l’intérêt aux
diverses épreuves et il est réellement navrant de constater l’attitude de
certains, dont la sportivité peut être mise en doute.
Les deux
manches 250 mettaient aux prises deux vieux rivaux, Moury et Klym.
La situation
assez confuse du championnat de la catégorie ne permettait pas de savoir
quelles étaient exactement les places des deux protagonistes. Aussi l’un comme
l’autre s’employèrent-ils à fond, et lâchèrent-ils rapidement le restant du
lot, parmi lesquels nous avons remarqué Bénard et Juigné. A chaque fois Moury
prit un excellent départ, mena la course à sa guise, semble-t-il, puis se fit
sauter dans la 1ère manche, 2 tours avant la fin et dans la 2nde
série, au dernier tour.
Dans le 1ère
manche, une motte de terre fit sauter sa vitesse, le moteur monta en régime et
le temps qu’il ait retrouvé un nombre de tours normal pour enclencher la 1ère,
Moury se fit passer par Klym. La 2nde fois, la cause nous est
inconnue, mais de toute façon félicitons la belle tenue du jeune Klym.
Signalons que Moury montait une Puch Sport à deux carburateurs.
En 350,
supériorité écrasante de Melioli qui n’eut pas d’adversaire à sa taille.
Regrettons l’absence de Godey, qui aurait certainement animé les débats. En
effet Godey s’était inscrit à la course de Valentigney initialement prévue le
16 septembre, mais a été décalée au 23, soit le même jour que la finale de
Créteil ! Godey s’apercevant de son erreur, demande au club d’annuler son
engagement, mais ne peut s’inscrire à Créteil car il est engagé à Valentigney.
La réponse tarde. La fédération est prévenue et tente de concilier les 2 clubs.
Finalement Godey ne put se rendre à Créteil…
En 500,
Verrechia aurait du faire cavalier seul. Enlevant la 1ère manche
brillamment, il cala dans la 2nde et son moteur refusa tout service.
Dans la 3ème et dernière, alors qu’il était en tête, il chuta et ne
put finir que 4ème. Finalement la victoire revint à Lefèvre, qui
plus régulier se classa successivement 3ème, 3ème et 1er/
Le 2nd au classement général est Blat qui montait une Gold Star.
Ainsi les
Championnats de France de motocross ont pris fin. Un règlement clair au départ,
mais trop remanié en cours de saison, empêcha de savoir exactement la position
de chacun. Des épreuves annulées, des contestations, des litiges, autant de
noirs que nous aimerions voir éliminés, si l’on veut que le motocross continue
à être pris au sérieux et ne soit pas relégué au simple numéro de casse-cou.
Voici les classements généraux par catégorie :
Catégorie 250
1) Klym.Re (NSU)
2) Moury.R (Puch)
3) Benard.M
Catégorie 350
1) Melioli.J (Royal Enfield)
2) Godey.P (BSA GS)
Catégorie 500
1) Brassine.G (FN)
2) Verrechia.M
Moto Revue n°1053 / CR
Nb : nous n’avons pas les classements complets
car les résultats de toutes les épreuves ne sont pas disponibles.