Danny Laporte (vainqueur du Trophée et du Motocross des Nations 1981) :" Cela a tout changé en matière de respect et de crédibilité sur la scène mondiale ! Quand nous avons gagné en Belgique le premier week-end, tout le monde nous a regardés et traités différemment, comme si nous étions la, enfin pour de vrai ! L'atmosphère était électrique comme je n'en avais jamais connu auparavant ! Même la victoire pour le titre mondial n'était pas comme cela. Rappelez-vous que c'était un événement en deux week-ends, les 250cc puis les 500cc : Lommel en Belgique puis Gaildorf en Allemagne.
Pour moi, c'était aussi une chance de montrer aux teams européens que je pouvais gagner un titre si j'en avais l'occasion ! Je voulais déja venir en Europe juste après avoir remporté le championnat US 500cc en 1979. Je n'ai jamais voulu autre chose que de gagner un titre américain et un titre mondial en motocross. Le supercross ne m'intéressait pas. Toujours pas, d'ailleurs. "
Danny a Lommel en 1981.*
Daniel Péan (5ème du Trophée des Nations 1973 et 1974) :" Je n'ai jamais gagné cette course et c'était un peu un rêve, c'est la course d'anthologie que j'aurais aimé remporter. J'ai souvent été le premier classé des pilotes français aux Nations, que ce soit au Trophée ou au Motocross. J'adorais la Marseillaise, donc cette course me motivait ! "
Daniel a Cognac en 1977.**
Kurt Nicoll (vainqueur du Motocross des Nations 1994) :" Le Motocross des Nations m'a apporté le plus grand moment de ma carrière. Etre sélectionné pour son pays est un immense honneur. Certaines de mes plus grandes courses ont eu lieu avec l'équipe britannique lors des Motocross des Nations ! "
Kurt a l'arrivée a Roggenburg en 1994.*
Luigi Séguy (vainqueur du Motocross des Nations 2001) :" C'est la fierté de représenter son pays et de se battre pour lui. Bien évidemment, j'ai un très bon souvenir de 2001 avec deux bonnes courses. Je prends un départ moyen en première manche et je finis 2 de ma catégorie. Et en seconde, je tombe au départ, je repars dernier et je double 14 pilotes environ dans le premier tour ! Je dois terminer 14ème de la manche. J'avais mis de la volonté dans cette manche ! "
Luigi a Namur en 2001.***
Gert Krestinov (7ème du Motocross des Nations 2012) :" J'ai eu la chance de pouvoir représenter l'Estonie neuf fois. Cela a toujours été de bons moments a partager avec l'équipe d'Estonie et les meilleurs pilotes a chaque fois. Et nous avons terminé le plus souvent dans le top 10 ! "
Gert a St Jean en 2011.
Sébastien Pourcel (2ème du Motocross des Nations 2007 et 2008) :" C'est la course de l'année ! Représenter son pays est une fierté. Mais depuis quelque temps, cela a perdu de son éclat, il y a de moins en moins de très bons pilotes qui y participent. D'ailleurs, les deux champions du monde 2022 n'y seront pas. Côté souvenirs, il y a toujours eu une bonne ambiance et un très bon état d'esprit, dommage qu'on ne l'ait pas gagné. Je retiens aussi ma victoire en individuel en 2008, en battant James Stewart ! "
Sébastien a Donington en 2008.****
Harri Kullas (4ème du Motocross des Nations 2015 et 2019) :" Le Motocross des Nations est un événement spécial. Tout est cool avec les couleurs des pays sur les motos et l'équipement des pilotes. Les circuits sont en général super beaux avec des gros sauts. J'aime rouler au Motocross des Nations, car c'est la dernière course de l'année et il y a toujours énormément de public autour de la piste ! "
Harri a Ernée en 2015.
Christian Vimond (8ème du Motocross des Nations 1986) :" Déja, c'est une fierté d'y participer. Après, en tant que spectateurs, c'est comme une coupe du monde de foot, c'est un événement ! La, c'est une fois par an, que logiquement, les meilleurs pilotes représentent leur pays. Je me souviens de ma première sélection en Allemagne en 1985. Il y avait les Américains qui cabraient leur moto pour aborder les montées ! Je me suis dit, c'est pas mal ce qu'ils font ! Le Motocross des Nations, c'est l'adrénaline. En 1986, a Maggiora, je pars devant et je fais presque un tour en tête ! C'est mémorable, c'est gravé ! "
Christian a Maggiora en 1986.*****
Harry Everts (vainqueur du Trophée des Nations en 1974, 1975, 1976, 1977, 1978, 1980 et du Motocross des Nations 1976 et 1979) :" C'est quelque chose de spécial pour un pilote quand vous pouvez rouler pour votre pays au Motocross des Nations et quand vous y êtes, ca veut dire qu'il y a 90% des meilleurs pilotes du monde ! Liam est tellement heureux de participer au Motocross des Nations. C'est spécial pour lui, car l'année prochaine, il sera pilote officiel KTM. Il va se donner a 100% et va essayer de finir en haut du classement. Je suis si fier qu'il participe a cette grande course. Ce sera la troisième génération de notre famille au MXDN !! "
Harry a Markelo en 1977.******
Quentin Motillon (mécanicien de Jordi Tixier vainqueur du Motocross des Nations 2018) :" Le Motocross des Nations représente la première course de motocross que je suis allé voir. C'était a Ernée en 2015. J'avais adoré, j'y étais allé avec mon père et on avait passé un bon moment. J'avais pu rencontrer des pilotes et discuter avec des mécanos, par rapport a mon projet de devenir mécanicien. 2018 a Red Bud est l'un de mes plus beaux souvenirs de ma carrière de mécanicien en compétition. Le moteur de Jordi lâche. On est entre les deux manches. On n'a que 45 minutes et durant ce laps de temps, j'ai lavé la moto puis avec l'aide des autres membres de l'équipe de France, on a changé le moteur. On a pu terminer la 2ème manche et on a gagné les Nations ! C'était un moment inoubliable ! Je me suis fait une moto avec le meme kit déco que la moto de Jordi, comme cela je garderai a vie ce souvenir ! Ce que j'aime bien aussi pendant les Nations, c'est que les rancoeurs entre deux équipes ou deux usines, on n'y pense plus. Tout le monde met ses différences de coté car ce jour la, c'est l'Europe contre les Etats-Unis. Dès qu'un team européen est en position de gagner, les autres le supportent. C'est super quand l'Europe gagne ! "
Quentin avec Jordi.*******Quentin a Red Bud en 2018.****
Hakan Andersson (vainqueur du Motocross des Nations 1974) :" Cela signifiait que j'avais l'opportunité de représenter la Suède et ça c'était très important ! "
Hakan a Huskvarna en 1974.********
Yannig Kervella (2ème du Motocross des Nations 1988) :" Les Nations, c'est la plus belle course que l'on puisse faire en tant que pilote pro ! Je ne comprends pas ceux qui ne veulent pas y participer, peu importe la raison. Ca m'épate. On défend son pays, on est une équipe soudée, on fait des trucs ensemble une fois dans l'année, on est fier de porter son drapeau, on fait du mieux qu'on peut. Justement, on n'a pas de stress pour une fois, car on n'est pas seul.
Pour moi, c'est le top. Je ne citerai pas le nom de ceux qui ne veulent pas le faire, mais c'est dommage, car c'est le meilleur moyen de représenter son pays. J'ai de très bon souvenirs en France, avec Jacky Vimond et Jean-Michel Bayle en 1988 et puis après en Allemagne avec Ludovic Lucquin et Patrick Demaria. Je dois faire 2 en 250cc lors d'une manche. Et puis avant, aussi, en 1984, j'ai roulé au Trophée puis au Motocross. Je suis allé aussi aux Etats-Unis en 1987 a Unadilla.
C'est une très belle course, c'est mieux qu'un championnat du monde, qu'un Grand Prix, c'est mieux que tout ce que tu veux, il y a une ambiance de folie ! On se bat avec d'autres pilotes de tous les pays avec d'autres motos plus puissantes, moins puissantes selon la catégorie dans laquelle tu te trouves.
De nos jours, ça a perdu de l'ampleur. Il y en a plein qui ne répondent pas présent. Il faudrait que les usines aient un contrat qui oblige les pilotes a représenter leur marque aux Nations. "
Yannig a Villars en 1988.**
Roger De Coster (vainqueur du Trophée des Nations en 1969, 1970, 1971, 1972, 1973, 1974, 1975, 1976, 1977, 1978 et du Motocross des Nations 1969, 1972, 1973, 1976, 1977 et 1979) :" C'est la plus grande course de motocross et c'est le seul événement international par équipe. C'est la seule opportunité de l'année de voir s'affronter les uns contre les autres, les plus talentueux pilotes du monde ! "
Roger a Vesoul en 1974.*********
Joel Queirel (3ème du Motocross des Nations 1968) :" Pour moi, ça veut dire une équipe. Une équipe signifie que l'on s'entraîne ensemble. A mon époque, ce n'était pas une équipe, c'était l'opportunité d'être sélectionné en équipe de France. Je me souviens que pour mes premières Nations a Brands Hatch, j'avais reçu un courrier m'annonçant ma sélection ! J'étais un peu déboussolé ! On s'était retrouvé pour prendre le ferry vers la Grande-Bretagne. Et puis en 1968, a Kishinev, en URSS, je m'étais bien débrouillé en terminant septième d'une manche. Pour en revenir a l'équipe, en enduro pour les ISDE, a l'époque, la, il y avait de vraies équipes, notamment les Tchèques et les Italiens ! "
Joel (4ème en partant de la gauche) a Kishinev en 1968.**********
Arne Kring (vainqueur du Motocross des Nations 1970 et 1974 :" C'était génial d'être sélectionné pour le Motocross des Nations ! En 1974, nous avions une super équipe pour gagner en Suède : B.Aberg, A.Jonsson, H.Andersson et moi. Le public était heureux, les gens nous ont beaucoup applaudis. Nous avons pu signer des autographes."
Arne a Maggiora en 1970.***********
Jacky Vimond (2ème du Motocross des Nations 1988) :"C'est la course la plus importante de l'année ! C'est devenu plus intéressant ces dernières années pour nous, car nous sommes en mesure de gagner ! Je garderais de mes Motocross des Nations, l'édition de Villars sous Ecot en 1988. Il y avait une bonne ambiance, la ferveur du public et de l'émotion avec Jean-Michel Bayle et Yannig Kervella."
Jacky a Villars en 1988.**
Chuck Sun (vainqueur du Trophée et du Motocross des Nations 1981) :
" Hi Chuck, Dave here. Roger wants to send an all Honda team to Des Nations in three weeks. Danny, Donnie, O'Show and yourself. Can you be ready ? "
What ?
Salut Chuck, c'est Dave. Roger veut envoyer une équipe Honda au Nations dans trois semaines. Danny, Donnie, O'Show et toi. Est-ce que tu seras prêt ?
Quoi ?
Dave (Arnold) savait que le week-end d'avant ma poignée de gaz s'était bloquée sur un saut a Washougal et que je grimaçais quand j'essayais de mettre du poids sur ma cheville droite. Cependant une vision de vengeance par rapport a mes débuts aux Nations en 1978 m'a convaincu.
Oui, je serai prêt ! "
Chuck a Lommel en 1981.*
Tony P (archiviste-journaliste-photographe) :" Je vais certainement dire comme beaucoup de personnes que c'est la plus belle course du monde. Pour moi, tout a commencé a Lommel en 1981, quand Roger De Coster, retraité un an plus tôt a monté un team avec uniquement des pilotes Honda. Et ils ont battu tout le monde ! Je me souviens de Villars en 1988 avec une très belle équipe de France, Jacky Vimond, Yannig Kervella et Jean-Michel Bayle ! Et aussi d'une équipe de France B, nommée Andorre ! coté US, Ron Lechien, dont on ne sait pas où il a passé la nuit, a mis tout le monde d'accord en remportant ses deux manches ! Je terminerai par Maggiora, un super circuit, une belle météo, un tonnerre avec Johnny O'Mara sur sa 125cc qui double Dave Thorpe et sa 500cc dans la montée et le duo Ricky Johnson et David Bailey, au ralenti dans le dernier tour tellement ils avaient de l'avance, main dans la main ! "
Les pilotes de l'Andorre a Villars en 1988.**
Sylvain Geboers (vainqueur du Trophée des Nations en 1969, 1970, 1971 et 1973 et du Motocross des Nations 1969 et 1973) :" Tant que je courais, le Motocross des Nations était la course de l'année. La cylindrée reine était la 500cc et tous les pilotes 250 et 500 roulaient au Motocross des Nations. C'était la course où les pilotes devenaient une équipe nationale et ils représentaient une nation, un pays. Aujourd'hui, elle devrait toujours être la course de l'année. "
Sylvain en 1969 a Kester.************
Jordi Tixier (vainqueur du Motocross des Nations en 2018) :" Ca représente une épreuve mythique. C'est vrai qu'avoir la chance de pouvoir représenter son pays lors de cette course, c'est top ! La sélection prend les trois meilleurs pilotes français. Donc quand on est sélectionné, c'est que la Fédération et la France croient en nous. Représenter la France au plus haut niveau dans son sport, c'est quelque chose dont chaque athlète rêve. Donc quand on a la chance de les faire, c'est un honneur donc on se donne a 100% ! Ce que je retiens, c'est une super cohésion d'équipe. Je pense que c'est ce qui a fait notre force cette année-la, car sur le papier on n'était pas l'équipe potentiellement gagnante. On avait chacun des points négatifs, mais aussi des points positifs. Au final, on a été une équipe très soudée. Il y a eu beaucoup de conversations, d'échanges, une super cohésion d'équipe et je pense que ça a fait notre force en 2018. Et c'est un des souvenirs que je garde.
La moto fume ? On change le moteur ! et Vais-je rouler la seconde manche ?
Christer Hammargren (vainqueur du Trophée des Nations en 1968 et du Motocross des Nations 1970 et 1971) : Je me souviens a Payerne pour le Trophée des Nations en 1968, que lors du dernier tour, Torsten Hallman se tenait au bord de la piste avec sa chaine dans la main et m'indiquait que je devais passer Roger De Coster, devant moi, pour remporter le Trophée ! Et sur la dernière montée avant la ligne d'arrivée, je l'ai depassé et nous sommes devenus champions du Monde par équipe !"Chister a Maggiora en 1970.*************
Bruno Verhaeghe (Manager du team VHR, vainqueur du Motocross des Nations en 2018 avec Jordi Tixier) :Ca représente énormément de choses. Pour moi c'est une course durant laquelle on représente la France. J'ai toujours été quelqu'un qui s'est battu pour les Nations jeunes ou grands. C'est une fierté de représenter la France, c'est un événement hyper important. La chose qui me reste en mémoire, c'est surtout cette envie, cette motivation, l'énergie que Pascal Finot arrive a mettre pendant ces trois-quatre jours. On est tous ensemble, on est en autarcie, la pression monte au fur et a mesure et c'est un truc de dingue !Bruno a Red Bud en 2018.****
Rolf Tibblin (vainqueur du Motocross des Nations en 1961 et 1962) : Cela signifie bien sûr beaucoup pour moi. J'ai été très fier d'avoir pu représenter mon pays. Par chance, j'ai plutôt bien réussi !Rolf a Schijndel en 1961.*
Frédéric Vialle (3ème du Motocross des Nations 1994) :A Roggenburg en 1994, on aurait pu gagner. J'ai le sentiment que l'on avait le potentiel. On était bien, on était entre potes avec Yves Demaria, Frédéric Bolley et Olivier Perrin en manager. Je me classe deux fois quatre en catégorie 125cc. L'année d'avant a Schwanenstadt, je peux te dire que dans la montée, il fallait la tenir, la Kawa 500 !!! J'avais mal aux bras ! Je termine neuvième et dixième. En 1997, j'accepte de rouler en 250cc, malgré peu d'entrainement. Dans ma première manche, je pars 3 et je termine 5, je suis plutôt content. Par contre en dernière manche, je chute en début de course et un caillou se coince sous ma pédale de frein. Je ne peut remonter qu'a la vingt-cinquième place. Dommage.Frédéric a Schwanenstadt en 1993.**************
Antonin Baborovsky (vainqueur du Motocross des Nations en 1975) : En première manche, je suis parti moyennement et j'ai réussi a doubler Heikki Mikkola en fin de course. Le public était incroyable. En seconde manche, je pars nettement mieux et je double Roger De Coster. La aussi le public était en délire !Antonin a Sedlcany en 1975.***************
La médaille d'or d'Antonin. ****************
Photos : L'archiviste sauf * Moto Revue, ** M.Moncler, *** L.Seguy, **** P.Haudiquert, ***** Racer X, ****** E.Luyten, ******* Q.Motillon, ******** H.Andersson, ********* Moto Journal, ********** C.Seery, *********** Paolo Cechhini, ************ S.Geboers, ************* H.Geerling, ************** S.Tirot, *************** M.Jirecek et *************** P.Chyle.