Malgré le temps très incertain, environ dix mille spectateurs se pressaient autour du circuit d’Unverre pour assister à la réunion organisée cette année par le Motoclub de Brou sous la tutelle de l’AM Sant-Cloud.
Les conditions atmosphériques devaient transformer le caractère de l’épreuve ; en effet à la poussière du départ des 350-500 nationaux, succéda une première averse qui détrempa les pistes, occasionnant des chutes en série. Dès le départ, Burreau, Nowak, Doinel, Pailleaux et Christophe, s’affirmèrent comme les plus rapides. Mais aux tours qui se succédaient, les difficultés allaient grandissant et les écarts se creusaient à mesure que l’orage transformait le circuit en bourbier. Il fallut attendre les deux autres manches pour voir Nowak se détacher, et fournir le vainqueur par addition de points.
La catégorie 500cc inter qui succédait aux nationaux devait elle aussi souffrir de l’état du terrain, et bon nombre de champions tant belges que français semblaient mal à l’aise dans la boue liquide des virages, tandis que sans attendre le déroulement des manches, les frères Rickman s’envolèrent dès le départ dans leur style particulier, qui n’est pas sans rappeler celui qu’adoptent les trialistes d’Outre-Manche.
Cette méthode devait se montrer efficace puisqu’ils continuèrent ainsi pendant les trois manches sans être inquiétés par un René Klym pourtant très accrocheur. Derrière, Brassine, Bertrand, Julienne et Janssen devaient se livrer un duel sans merci pour la quatrième place que remporta finalement Brassine. Les dérapages qui se firent plus nombreux au cours de la deuxième manche, devaient régler d’une façon générale l’ordre d’arrivée. La troisième manche qui fut courue sous un déluge d’eau et de grêle n’apporta aucun changement notable sinon les abandons de Schmid et Jacquemin.
Le clou de la journée était bien la course de side-cars qui, à l’exclusion des frères Dubois, groupait les meilleurs spécialistes français et le Belge Bodard. Ici encore et peut-être plus qu’en solo les équipages rencontrèrent des difficultés pratiquement insurmontables et plusieurs milliers de spectateurs qui étaient restés impassibles sous les averses successives, assistèrent à un carambolage qui dès le départ groupa tous les attelages emmêlés ; jusqu’ à la fin les concurrents se passèrent, dérapèrent et…s’enlisèrent. Il fallut d’ailleurs leur modifier le circuit en cours d’épreuve, les sides se refusant catégoriquement à monter la plus importante « bosse » du circuit, ceci malgré les efforts des concurrents et des pompiers.
Au cours des trois manches, Perlin s’est montré égal à lui-même, sans pour autant amenuiser le courage et la valeur de ses adversaires qui terminèrent tous exténués et couverts de boue.