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Interview exclusive

Jean-Paul Mingels nous raconte la signature !

Mon premier contrat chez Yamaha
  • Jean-Paul Mingels, officiel Yamaha


  • Un jour, les japonnais de l'usine Yamaha m'ont appelé : on a besoin de toi dans un autre pays. On se rappelle dans quinze jours. Ils me proposaient, l'Allemagne, l'Italie ou la France. L'Allemagne ne me disait trop rien, l'Italie était à 1200 km et la France 300 km. En plus Amsterdam, le siège de Yamaha Europe n'était pas trop loin et ma préférence allait vers Jean-Claude Olivier.



    JCO m'appelle : " Il faut que l'on se parle. On peut se voir à Louvain, lors de la présentation ? On a besoin de toi en France."



    C'était assez urgent, car nous étions en novembre et il fallait signer pour être prêt en début d'année. Nous nous rencontrons donc à Louvain et nous fixons un rendez-vous pour le 25 novembre à Gennevilliers. Yamaha n'avait pas encore déménagé à St Ouen. J'ai signé....le 26 novembre ! J'avais emmené ma femme et ma mère. Je lui ai dit " Cela te fera un petit voyage à Paris ! "

    Les bureaux de Yamaha à Gennevilliers ressemblaient à une usine. C'était au deuxième étage.



    L'entretien

    JCO : " Vous voulez un café ? "
    JPM : " Oui."
    JCO : " On va discuter."
    JPM : " Je veux rouler en 250cc et tout ce qui va avec :pas de limites avec les motos, ni avec les pièces détachées. Je voudrais une 500 et deux 250. Au bout de six mois, je veux changer de moto. Vous gardez ou vous vendez les motos.
    JCO : " Que voulez-vous comme contrat ? "
    JPM : " Un camion avec un mécano, tous frais payés, des primes. La photo d'un départ en tête, c'est 1 000 FRF (150€). Je souhaiterais des prix à la manche remportée, à la place finale et un salaire.
    JCO : " Et oui et qu'est-ce que j'ai moi ? "
    JPM : " Mon calepin. Je suis un bon metteur au point."
    JCO : " Ca fait un budget ! C'est cher. Je dois voir mon patron, revenez demain à la même heure."

    Le lendemain, je reviens à la même heure. Je m'assieds.

    JCO : " Vous voulez un café ? "
    JPM : " Oui."
    JPM : " Ca va ou pas ? "
    JCO : " Vous ne pouvez pas faire un petit geste ? "
    JPM : " Je rentre en Belgique, si vous voulez ? Il faut que je déménage, il faut que je gagne ma vie."
    JCO : " C'est un budget, vous comprenez."
    JPM : " Je comprends oui ou je comprends non ? "
    JCO : " Tant pis."
    JPM : " Tant pis oui, ou tant pis non ? "

    Et Jean-Claude Olivier m'a présenté le contrat.
    JPM : " Quand puis-je récupérer le matériel ? "
    JCO : " Venez chercher les motos à St Ouen le 1er janvier lors de l'inauguration."



    Source et photo : Jean-Paul Mingels