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Interview exclusive

Q : Quelle longévité ! Combien d’années de carrière en Championnat de France ?

R : J’ai terminé pendant 15 ans dans les 10ers des Championnats de France. J’ai marqué des points encore en 1974 en 500cc. Sinon j’ai 34 années de licence, de 1955 à 1988 !!

Q : Où, quand, comment avez-vous commencé à faire de la moto ?

R : J’ai développé mon virus du tout terrain avec une vieille 175 Motobécane 2 vitesses à courroie (que j’ai toujours !) et avec la pression que me procurait la découverte de cette nouvelle discipline. En plus beaucoup de pilotes du nord de la France logeaient à Pernes à côté de chez moi. C’était en 1953. Au retour du service militaire, en 1955, j’ai acheté une 250 BSA de route d’occasion qui n’a pas tardé à être en tout terrain, puis en cross malgré les pneus route, la batterie, le phare et la suspension.

Q : Quelle est votre meilleure saison ?

R : En 1965. Je termine meilleur Français au Grand Prix des Nations (Motocross des Nations) à Namur. Il s’est déroulé devant 45 000 spectateurs !!! Il y avait G.Bertrand, A.Chuchart, R.Meras et moi-même dans l’équipe. Nous avons terminé 4ème tout juste derrière les Suisses. Pour ma part je termine 14ème et 12ème des deux manches.

Et en championnat de France, je termine 3ème derrière G.Bertrand et A.Chuchart en gagnant une épreuve.

Q : Sur quelles motos avez-vous roulé ?

R : Principalement des BSA. Mais je n’ai jamais été officiel. L’année où j’aurais du l’être, ils ont fait faillite ! C’était en 1968. J’ai roulé alors sur Montesa puis une Rickman avec un moteur de BSA 441. C’est RC.Dellefosse qui m’avait mis en contact avec BSA.

Q : Vous avez traversé 3 décennies, laquelle fut la meilleure ?

R : Les années 60. L’esprit familial qui régnait sur les épreuves : les pilotes, le parc coureurs, les spectateurs.

Q : Auriez-vous pu décrocher un titre ?

R : J’aurais pu gagner un titre, mais il y a toujours eu un truc qui m’en a empêché.

Q : Avez-vous roulé en Grand Prix ?

R : Oui, à Imola, Sittendorff et au Luxembourg. J’y ai terminé 8ème en 1968.

Q : Et en cross inter à l’étranger ?

R : Je n’y ai pas beaucoup roulé, car la traversée des douanes était toujours un peu compliquée. Il fallait déclarer les pièces détachées.

Q : Quels pilotes vous ont marqué?

R : En France, quelques uns ont surclassé les autres : G.Bertand et S.Bacou. Pour les étrangers, Sten Lundin. Il était propre et efficace en course.

Q : Quel Ă©tait votre point fort ?

R : C’était variable selon ma forme du jour, du terrain et de l’enjeu. On peut se lever du pied droit comme du pied gauche.

Q : Quels circuits préfériez-vous ?

R : Tous les circuits sont différents. La diversité permet d’évoluer et de s’améliorer.

Q : Avez-vous gagné votre vie, avez-vous été professionnel ?

R : Oui car j’ai été professionnel de motocross. Et ce fut mon métier, mais je me suis organisé en conséquence :

Je suis resté célibataire (pour ne pas porter préjudice à une famille)

J’ai pratiqué la culture physique (étant un petit gabarit)

J’ai effectué des séances d’adamstrener (pour se faire les avant-bras)

Q : Quel est votre meilleur souvenir ?

R : J’ai participé à plus de mille courses. Avec un objectif, d’être toujours au maximum. J’ai environ

Coupes, victoires et trophées. En principe quand on réussit, c’est que tout va bien et dans ces cas-là on a moins souffert que ceux qui suivent.

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