Motocross History : Comment êtes-vous entré dans le monde de la moto ?
Tim Gibbes (TG) : Le 26 janvier 1950, quand j'avais un peu plus 16 ans. C'était l'âge minimum pour obtenir un permis de conduire une voiture ou une moto a l'époque. Mon père m'a permis a contrecoeur d'acheter une New Imperial 250cc de 1926. Mais ma mère n'était pas du tout contente et ne l'a jamais été ! Elle n'a jamais aimé les motos, mais elle a dû apprendre a vivre avec ça. Il en avait coûté environ 5 $ US. Avant cela, j'avais parcouru de nombreuses longues distances sur des vélos a pousser !
Vous souvenez-vous de votre première course ?
TG : Ma première course ne fut pas a moto, mais en caisse a savon ! Je devais avoir 11-12 ans. Ca s'appelait le " Soap Box Derby ". Je l'avais construite moi-même avec des planches de bois et des roues a roulements a billes. Il y avait même un morceau de bois qui servait de frein. Je voulais transporter moi-même la caisse sur le guidon de mon vélo a travers Adélaïde, soit environ 20 km, mais ma tante Joan m'a payé un taxi. Ce fut mon premier sponsor et je ne la remercierai jamais assez.
Sinon a moto, je devais probablement avoir environ 18 ans, quand je travaillais dans une ferme dans une petite région appelée Maitland, dans la péninsule de Yorke, en Australie-Méridionale, où quelques-uns d'entre nous avions crée le "Maitland Motor Sports Club". J'avais une ancienne Royal Enfield 350 cm3 de l'armée de 1946 avec des fourches a poutres qui se cassaient souvent. Je ne me souviens plus des résultats, mais comme il ne s'agissait de courses qu'avec seulement quelques pilotes, les résultats n'étaient pas significatifs, mais le plaisir et les sensations fortes, eux, l'étaient !
Avez-vous décroché un titre national ?
TG : Non.
Pourquoi êtes-vous allé en Europe ?
TG : Je voulais voir le monde et a l'époque ma vie ne semblait aller nulle part, j'avais donc besoin de faire une pause pour essayer de nouvelles choses, faire de la moto, voir de nouveaux pays. Nous l'appelons ici "OE" Overseas Experience (Expérience d'Outre-mer).
Comment s'est déroulé le voyage ?
TG : A cette époque, il n'y avait que quelques avions et les prix étaient très chers, donc le seul moyen était le bateau. Le voyage a duré entre 4 a 5 semaines vers l'Angleterre. C'était un vieux bateau, c'était son dernier voyage, il n'avait pas d'air conditionné, il y avait quelques prisonniers expulsés d'Australie. Mais ce qui comptait c'était le prix car je n'avais pas d'argent, comme tout le monde sur ce bateau !
Ou étiez-vous basé?
TG : Je n'avais pas de lieu fixe. J'ai travaillé a l'usine AMC de Plumstead près de Londres en tant que pilote d'essai d'usine pour les motos de motocross et d'enduro pendant quelques années et fin 1957, j'ai roulé et travaillé pour Ariel a Birmingham. J'ai même habité dans une caravane !
Y avait-il d'autres pilotes australiens ou néo-zélandais avec vous ?
TG : J'ai principalement voyagé seul jusqu'a ce que Joan et moi soyons mariés en 1962. Sinon il y a eu Les Fisher, Roy East, Charlie West, Ray Fisher et bien sûr mon beau-frère Ken Cleghorn.
Vous souvenez-vous de votre première course en Angleterre ?
TG : Ma première course fut un trial, la Camdem Cup en janvier en 1956. Mon premier motocross, appelé scramble, eut lieu près de l'aérodrome de Biggin Hill en mai 1956. J'ai terminé quatrième, sixième et cinquième des manches de l'épreuve junior et les courses avaient été assez dures et poussiéreuses.
Et sur le continent ?
TG : Ce fut les ISDT en enduro a Garmisch Partenkirchen en 1956. Je faisais partie de l'équipe de l'usine AJS et nous avions remporté le prix des constructeurs.
Et en motocross, ce fut a Perchtoldsdorf a côté de Vienne, juste après les ISDT. J'y étais allé avec mon ami Dave Curtis. Nous faisions souvent la route ensemble pour aller aux mêmes courses. J'avais terminé cinquième. C'était peu de temps après le retrait des troupes soviétiques qui avaient occupé cette région jusqu'en 1955 et les événements de Budapest en 1956, donc nous étions repartis rapidement.
Avez-vous disputé toute une saison de Grand Prix ?
TG : Oui, de 1958 a 1963.
Vous souvenez-vous de votre premier Grand Prix ?
TG : Oui c'était a Imola 1958. Ce ne fut pas de tout repos ! 1800 km environ pour y aller en partant le vendredi soir et en y arrivant le dimanche matin a 2h ! J'ai dormi par terre et j'ai été réveillé de bonne heure par des pilotes qui s'entraînaient ! Je n'avais pas bien roulé du fait de la fatigue, je dois terminer onzième en première série et j'avais cassé un guidon en finale. Puis je suis remonté a Birmingham. J'avais usé un train de pneus du pickup, car il freinait tellement mal, que je passais sur le côté de la route pour ralentir. Ca m'a mangé du caoutchouc !
Avez-vous roulé derrière le rideau de fer ?
TG : Quelques fois en grasstrack a Teterow en Allemagne de l'Est et plus souvent en motocross, notamment les Grand Prix de Pologne et de Tchécoslovaquie en 1960 et 1961 et j'ai participé a plusieurs reprises aux ISDT en enduro en Tchécoslovaquie en 1957, 1959 et 1963.
Comment se sont passés vos voyages ?
TG : Très difficile. Ce fut un véritable réveil pour un Australien qui venait d'un pays libre sans restriction de voyager ! Je me souviens d'une fois en allant aux ISDT en Tchécoslovaquie, avec mes compères nous avions eu un problème avec le carburant tchèque qui n'avait environ que 80 d'octane. Nous savions que l'essence était de mauvaise qualité derrière le rideau de fer, alors nous avions fait le plein autant que nous le pouvions avant. Mais lorsque nous avons finalement fait le plein avec le carburant local, le moteur de mon Austin A40, déja bien usé, ne pouvait pas brûler assez bien l'essence. Même avec de l'huile diluée dans l'essence, cela ne pouvait pas suffisamment lubrifier les roulements de la tête de bielle.
A l'arrivée aux ISDT nous avons mis l'Austin sur des cales, pour ne s'en occuper que 6 jours plus tard ! Une fois l'ISDT terminé, nous sommes retournés a l'Austin pour réparer les roulements de la tête de bielle. Nous avions essayé de contacter des amis en Angleterre pour nous envoyer des pièces mais en vain. Faire passer quoi que ce soit a travers le rideau de fer était a peu près impossible. Nous avons donc commencé a souder les coques dans l'espoir qu'avec un assemblage soigné et une conduite encore plus prudente, nous reviendrions au Royaume-Uni. Mais la soudure n'a pas tenu : un kilomètre environ ! Finalement, nous avons utilisé nos languettes de chaussures pour former des coquilles a gros bout et nous sommes retournés en Angleterre !
Comment était l'organisation des courses ?
TG : C'était comme un " exercice de propagande militaire ". Les courses étaient toujours favorables aux pilotes locaux. Et c'était toujours une bataille avec la bureaucratie !!
Et comment était le public ?
TG : Il y avait énormément de spectateurs, jusqu'a 120 000 pour les courses auxquelles j'ai assisté. Le public était très amical quand il pouvait s'écarter de la police d'état.
Vous avez également beaucoup couru en France ?
TG : Oui, la liste va être longue ! Ermenonville, Isle sur Sorgue, Orléans, Amiens, Ahuillé, Château du Loir, Bellême, Torcé, Moissac, Niort, Decazeville, St Chamond, La Gacilly, Chauny, Figeac, Petite Roselle, Bitche, Jonzac, Caussade, Niversac, Montargis, Monfort le Rotrou, Mézieres sous Ballon, Lacapelle-Marival, Brou, Nantes, Tarare, Sucé, Brienon, Lavoux, Amiens, Lorient, Ste Suzanne, Laguépie. De mémoire, j'ai remporté 5 victoires : Chauny, Isle sur Sorgue, Brienon, Lavoux, et Bellême. Et les Grand Prix a St Quentin, Pernes et Jonzac. J'aimais bien courir en France. D'ailleurs, je m'étais construit une moto spécialement pour les circuits de motocross français ! Je ne me souviens plus en quelle année mais peut-tre en 1962, j'avais monté dans un cadre Greeves de 250 allongée d'1 pouce et demi, un moteur 500 AJS. Je l'avais équipé d'un filtre spécial de type papier, normalement monté sur les voitures anglaises, les Rover 2000. Il s'adaptait a la petite boîte a air que j'avais fabriquée et qui était rapide a changer et facile a nettoyer, simplement en le tapotant et non en le lavant, car l'eau détruisait le filtre en papier. Ce n'était pas une très jolie moto, probablement parce que je l'avais fabriquée pour moi-même, mais elle me convenait bien, ainsi qu'aux circuits français.
Comment étiez-vous organisé pour rouler en France ?
TG : Je prenais contact avec de nombreux organisateurs en utilisant l'annuaire FIM qui contenait de nombreuses informations sur les événements partout au Royaume-Uni et en Europe, et bien sûr Marcel Seery m'a aidé pour les courses, en particulier dans la région du Mans dans le département de la Sarthe. Avec Marcel, c'était spécial ! Nous avions tellement confiance que l'on signait nos accord sur un morceau de papier !
Puis au fur et a mesure que je me faisais connaître, les promoteurs me contactaient. Il m'arrivait parfois d'arriver quelques jours avant les courses, donc je campais soit par terre dehors, quand il ne pleuvait pas ou a l'intérieur quand il pleuvait.
Et en Europe ?
TG : Wimpassing, Feldkirch, Mistelbach, Salzbourg en Autriche, Olten, Winterthur, Wohlen, Moutier, Bullet en Suisse, Steken, Tiegem, Ronquieres, Louvain en Belgique, Markelo aux Pays-Bas, Cingoli en Italie.
Avez-vous roulé aux Etats-Unis ?
TG : Oui, j'y ai passé deux hivers en 1959-1960 et 1960-1961 avec deux participations au Big Bear Run. J'ai terminé 23ème la première fois et lors de ma seconde participation, j'étais en tête a 5 miles de l'arrivée et j'ai heurté un gros rocher qui a percé le carter. J'y suis retourné en 1970 pour la course de désert Mint 400 près de Las Vegas et pour le Grand Prix d'Elsinore.
Quels étaient vos circuits préférés ?
TG : Chaque circuit était mon préféré. C'était juste un nouveau challenge sur chaque circuit différent.
Avez-vous pratiqué d'autres disciplines ?
TG : Oui aux ISDT en enduro. J'y ai participé 8 fois de 1956 a 1963, remportant 6 médailles d'or, une de bronze et 1 DNF. L'année où je n'ai pas terminé, c'était en 1959. Une pièce de la fourche avant s'est cassée le 3ème jour. C'est la seule fois où j'ai abandonné. La moto était absolument incontrôlable. J'avais essayé de la réparer en utilisant une chaîne de rechange, mais il était impossible de continuer. En 1957, j'ai piloté un Jawa 250 cm3 en tant que membre de la première équipe australienne a participer aux ISDT. Les autres membres de l'équipe étaient John Rock (250 Jawa) qui avait remporté une médaille de bronze comme moi et Les Fisher (175 CZ) qui avait abandonné car son tendeur de chaîne arrière s'était cassé. Ce fut une épreuve très difficile, car j'avais une moto de route très mal conçue, avec de la pluie, du brouillard, du vent et beaucoup de boue. Ce fut un vrai défi !
En 1958, je devais participer au vase et finalement j'ai intégré l'équipe du trophée, pour une médaille d'or a la clef ! Sinon, j'ai participé a des courses de cross-country, de speedway avec des démonstrations de motocross mais attention aux virages a gauche ! , des trials, des courses sur route dont quelques-unes généralement avec ma moto de cross et des pneus a crampons !!
Lesquelles vous ont le plus plu ?
TG : J'ai bien aimé le cross-country car les courses parcouraient de nouveaux terrains tout le temps, pas seulement autour d'un circuit.
Combien d'années êtes-vous resté en Europe ?
TG : De 1955 a 1963 mais je n'ai pas tout le temps été la. Je suis parti aux Etats-Unis, retourné en Australie, allé en Nouvelle-Zélande pour me marier puis je suis revenu en Europe. Chaque horizon était un nouveau challenge !
Puis vous êtes rentré en Nouvelle-Zélande ?
TG : Oui et je suis resté dans le milieu de la moto jusqu'a mes 60 ans environ. J'ai organisé des courses, cherché des sponsors pour les événements, réalisé des circuits, concouru en tant que pilote aux courses que j'organisais, mais progressivement je suis devenu plus organisateur et moins sur les pistes. Mais je n'ai jamais été promoteur, juste un organisateur d'événements pour continuer a avoir beaucoup de courses d'organisées pour les pilotes de motocross, d'enduro, de cross-country, de trial et de courses sur route. Je n'ai jamais été défrayé, ni gagné d'argent pour ce travail, c'était juste ma façon de redonner le plaisir que j'avais eu pendant de nombreuses années en tant que pilote.
Pourtant sur les programmes des courses, vous êtes australien ?
TG : Je suis australien mais ma femme est néo-zélandaise, donc quand j'ai arrêté de faire des courses de motocross et d'enduro en Europe, nous sommes venus vivre en Nouvelle-Zélande. Les deux pays sont très proches géographiquement et j'ai pu rendre visite a ma famille en Australie-Méridionale assez souvent, car il n'y a que cinq heures d'avion. Et comme nous habitons dans le sud de l'île du nord, nous pouvons prendre un ferry qui dure 3 heures vers Picton South Island sur l'île du sud. Il y a de très beaux paysages a travers les fjords, mais le détroit de Cook entre les deux îles peut devenir très, très agité!
Quel pays supportez-vous au rugby : Australie ou Nouvelle-Zélande ?
TG : Je regarde les test-matches et d'autres matches de rugby, mais je ne privilégie aucun pays, j'aime juste voir de bonnes séquences de jeu.
J'ai retrouvé cette photo. Que vous dit-elle ?
TG : Merci pour la photo.
Elle a été prise lors du Congrès FIM de 1991 qui s'est tenu a Christchurch en Nouvelle-Zélande lorsque j'étais membre exécutif de la Fédération Néo-Zélandaise. La délégation française m'avait invité a dîner avec eux un soir et offert une médaille, ce fut un super souvenir !
La soirée était spécialement dédiée pour moi, non pas pour mon aide lors de ce Congrès mais pour l'esprit sportif et le travail acharné que j'avais montré lors des compétitions en France, quelque 30 ans plus tôt ! J'ai dû laisser un bon souvenir ! Pendant que les clubs préparaient le circuit, je les aidais : planter des piquets et des bannières, enlever des pierres et a la fin des courses j'aidais les organisateurs, comme Marcel Seery de Torcé, a nettoyer pour remettre le circuit en ordre. J'ai toujours essayé de ramasser les déchets, même quand je roulais en France. Il y a plusieurs années, j'avais organisé un groupe d'étudiants pour aider a nettoyer les ordures et les crottes de chien le long des sentiers de la rivière près de Palmerston North ! Et j'ai même eu une récompense !
C'est pour cela qu'un circuit porte votre nom ?
TG : Oui, le circuit des kangourous de Torcé ! De mémoire, le circuit devait tourner autour d'un terrain de sport et il y avait une parcelle disponible a côté. Marcel Seery m'avait demandé de regarder comment on pouvait aménager cela et de lui faire des suggestions et j'avais donné un coup de main.
Existe-t-il des pistes de sable en Nouvelle-Zélande et en Australie ?
TG : Le sable ici est assez souvent de type cendres volcaniques donc différent du sable de Belgique et de Hollande, qui se transforme très rapidement en grosses ornières. Nos pistes deviendraient probablement la même chose, mais il n'y a pas autant de pilotes qui les rendent meubles. Je n'étais pas très bon dans le sable jusqu'a ce que je me rende en Californie pendant les hivers où j'évoluais en Europe et que j'apprenne a le maîtriser un peu. En France, je me souviens qu'Ermenonville pas loin de Paris, était tout en sable et j'y roulais bien car j'avais terminé troisième en 1961. En 1962, J'avais très hâte de courir de nouveau sur ce circuit, j'avais plus d'expérience de pilotage sur le sable, donc Ermenonville était un début idéal pour ma saison, car cela devait être l'une des premières courses internationales de l'année. Aux Etats-Unis, les pilotes utilisaient tous dans le sable un pneu de trial avant 350x19 (parfois 400x19) et c'était bon dans ces conditions de sable. J'ai donc utilisé un pneu de 350x19 pour cette course a Ermenonville bien sûr, et les autres pilotes m'ont pris pour un fou ! Mais malheureusement, cette année-la était humide et peut-être aussi qu'il neigeait. L'eau est entrée dans le filtre, détruisant le papier, qui a ensuite laissé passer le sable dans mon nouveau moteur et l'a gravement endommagé avant la fin des courses. Sinon, j'ai roulé quelques fois en Hollande et en Belgique mais je n'ai pas obtenu de résultats la-bas, donc je n'ai pas été invité a revenir !
Parlez-moi de cette série de course que vous avez organisée ?
TG : Oui, ça s'appelait la "Gold Leaf", du nom d'une marque de cigarette. J'étais très occupé avec cette série internationale qui a commencé en 1963 (avant il n'y avait pas de pilotes étrangers dans la série) lorsque je suis revenu d'Europe avec ma femme, pour rester en Nouvelle-Zélande a plein temps. Avec le recul, je ne sais pas comment j'ai pu réalisé tout cela : contact avec les clubs, préparation des circuits, relation avec les média et les personnalités, les officiels, préparation de ma moto car je pilotai aussi ! De nombreux pilotes suédois, britanniques, suisse, autrichien,
allemand, et américains ont participé : B.Lundin, G.Adsett, J.Smith, D.Bickers, M.Morf, A.Postman, A.Harris, G.Hauger, F.Underwood, P.Hunt, K.Hickman, J.Burton, G.Lindstrom, JN.Robert et J.Lewis.
Avec Arthur Harris, lors de la série 1964-1965.
Cela m'a coûté beaucoup d'argent de ma poche, mais c'était avec enthousiasme ! Je l'ai fait jusqu'en 1970, lorsque j'ai atteint un sommet en faisant venir Jeff Smith et Dave Bickers, ce qui, a mon avis, était une excellente fin pour introduire et populariser le moto-cross en Nouvelle-Zélande. D'ailleurs, les deux pilotes se sont partagés le trophée, car ils ont terminé ex-aequo ! Cette série a certainement constitué une partie importante de l'histoire du motocross néo-zélandais, cette série a donné a notre sport une saveur véritablement internationale et a attiré des milliers de spectateurs.
Vous avez effectué des cascades dans le film " La Grande Evasion ", c'est bien cela ?
TG : Oui. Ca s'est passé en 1962 en Allemagne lors des ISDT. C'est Bud Ekins qui m'a demandé si je voulais réaliser des cascades pour un film qui se déroulait pas loin. Je n'y connaissais rien au cinéma, ni aux acteurs connus, mais j'ai accepté. J'ai joué le rôle de soldats allemands en solo et en side.
Quelles étaient vos forces ?
TG : Mon instinct de survie. J'avais des antécédents de scouts
et je vivais en plein air en Australie, donc je pouvais camper dehors par tous les temps, cuisiner ma propre nourriture, réparer mes motos et mes vieux pick-up sur le bord de la route donc le défi de voyager seul dans des pays étrangers était vraiment agréable.
Aviez-vous des amis parmi les pilotes ?
TG : Vraiment, n'importe qui. J'avais surtout de bons liens avec les pilotes que je côtoyais dans le parc coureurs des épreuves de motocross.
Quelle est votre plus belle victoire ?
TG : Chaque course que j'ai terminée. Sinon, rien de spécial me vient a l'esprit.
Quel est votre meilleur souvenir ?
TG : Peut-être mes 6 médailles d'or ISDT et quelques bons souvenirs de motocross. Mais surtout je retiens les bons souvenirs de mes voyages a travers le monde.
Photo : archives T.Gibbes sauf * L.Costa et ** archives M.Seery.