Cooper Web
Interview exclusive

Georges Delpeyrat décroche son 1er titre de Champion de France

Les Championnats de France 1955 - 250cc

On sait dans quelles conditions se déroulaient les Championnats de France cette année : une seule épreuve constitué d’une manche unique sur longue distance. On sait également à la suite de quelles circonstances le Motoclub du Maine fut amené à organiser cette épreuve pour chacune des cylindrées reconnues, 250, 350 et 500 cc.

C’est donc dans la Sarthe que s’est disputé ce championnat, plus précisément sur le fameux circuit de Chemiré-le-Gaudin.

C’est incontestablement sous ce signe de la boue que l’on doit placer ce Championnat de France, et heureusement, on doit reconnaître que malgré la formule de l’épreuve unique, les hommes qui ont remporté les titres en jeu l’ont mérité. Il n’en reste pas moins que la formule est des plus aléatoires et nombreux sont les coureurs qui souhaitaient un championnat disputé en plusieurs épreuves. Cette formule a fait des victimes. En 250 notamment, René Klym ne put disposer de sa machine officielle.

René Klymest donc le tenant du titre. Il se présente sur la ligne de départ avec la NSU Max (modifiée) du coureur Saucisse du MC Sucéen. Aux essais sa propre machine a été victime d’un incident mécanique la rendant hors d’usage. De nombreux pilotes vont courir avec des Puch du dernier modèle, à peine modifiées, des NSU Max et des 251 OSL elles, très modifiées. Marceau d’Orléans, monte une DOT, tandis qu’Amédéo a ressorti une Triumph assez vieille.

Dès le départ, c’est le tourangeau Guimier (NSU) qui prend la tête, tandis que que s’étire un peloton aux prises avec la boue du circuit, que les pilotes devront courir 18 fois de suite.

De nombreuses chutes se produisent déjà , et au bout du second tour, le terrain est parsemé de pilotes qui cherchent à rester en selle ou essayent de suivre réellement la piste. L’un deux, Houdoux sera d’ailleurs éliminé pour avoir coupé la piste, tandis que le leader, abandonnant sur chute, laissait le commandement à Leroux (NSU). Celui-ci d’ailleurs ne l’assurait pas longtemps, et c’est Delpeyrat qui remonté de la 12ème place au 1er tour, passait en tête, talonné par Voreux (Puch), Darrouy (NSU), sélectionné de la veille et Ledormeur (NSU). Nous étions alors au 6ème tour, et jusqu’au 10ème tour, les positions ne variaient pas, tandis que se succédaient les abandons, la plupart pour causes mécaniques (Amédéeo, Olivotti, etc…).

René Klym était 4ème après un mauvais départ dû à une mauvaise carburation qui l’avait relégué à la 14ème place. Au 10ème tour Darrouy place une attaque contre Voreux qu’il passe, et continuant sur sa lancée, il arrive très près de Delpeyrat. Il le talonne durant quelques kilomètres et le double au 15ème tour. Mais il ne sera champion de France que durant 2 tours, à l’issue desquels c’est Delpeyrat qui passe au commandement et le conserve jusqu’au drapeau à damiers, remportant le titre national devant Darrouy.

à

Voici le classement :

1)Delpeyrat.G en 57’15”

2)Darrouy.A

3) Voreux.A

4)Klym.Re

5)Chevalier.B

6)Bloquet.M

7) Sauca.D

8) Dubois.M

9) Leroux.L

10) Marceau.J

11) Daudé.

12) Amédéo.V

13) Desbois.M

14) Charrier.J

15) Ledormeur.Gé

16) Bénard.M

17) Matéos.

18) Olivotti.R

19) Houdoux.H

20) Guimier.

Une réclamation contre Delpeyrat fut déposée par Voreux à l’issue de la course. Mais à l’heure où nous écrivons, nous en ignorons les suites, s’il y en a.

Source et photo : Moto Revue n°1262 / J.Junior